Vous souhaitez lancer votre entreprise en 2025 tout en sécurisant vos revenus ? En tant que demandeur d’emploi, plusieurs dispositifs peuvent vous accompagner : ARE, ARCE et ACRE. Voici un guide complet pour comprendre ces aides à la création d’entreprise et leurs nouvelles conditions applicables à partir du 1er avril 2025.
L’ARE : maintenir ses allocations chômage pendant la création d’entreprise
🔹 Le fonctionnement
L’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) permet aux créateurs d’entreprise inscrits à France Travail de conserver tout ou partie de leurs indemnités chômage pendant le lancement de leur activité.
Si votre nouvelle entreprise ne génère aucun revenu, vous percevez 100 % de votre allocation jusqu’à la fin de vos droits. Si vous dégagez un revenu, vous pouvez cumuler une partie de vos allocations avec ce revenu professionnel.
🔹 Les conditions
Pour en bénéficier, il faut :
- être inscrit à France Travail ;
- remplir le formulaire d’aide au retour à l’emploi ;
- transmettre chaque mois une déclaration d’activité mentionnant vos revenus, même s’ils sont nuls.
Depuis le 1er avril 2025, le calcul de l’ARE est effectué sur une base fixe de 30 jours, quel que soit le mois.
Autre nouveauté : lorsque 60 % de vos droits auront été consommés, l’indemnisation s’interrompt. Vous devrez alors prouver la poursuite de votre activité auprès de l’instance paritaire régionale pour percevoir le solde (40 % restants).
L’ARCE : percevoir un capital pour démarrer son activité
🔹 Le principe
L’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE) est une alternative à l’ARE. Elle consiste en un versement en capital correspondant à 60 % des droits ARE restants au moment de la création de l’entreprise.
Attention : vous devez choisir entre l’ARCE et le maintien de vos allocations mensuelles.
🔹 Modalités de versement
L’ARCE est versée en deux fois :
- une première part au moment de la création de l’entreprise ;
- une seconde six mois plus tard, à condition que l’activité soit toujours en cours.
À partir du 1er avril 2025, vous devrez également ne pas occuper un CDI à temps plein pour percevoir le second versement.
👉 Pour obtenir l’ARCE, il est impératif d’avoir préalablement validé l’ACRE.
L’ACRE : une exonération de charges sociales la première année
🔹 Le fonctionnement
L’Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise (ACRE) permet une exonération partielle ou totale de cotisations sociales pendant les 12 premiers mois d’activité.
- Revenu inférieur à 75 % du PASS (soit < 35 325 €) : exonération totale.
- Revenu entre 75 % et 100 % du PASS (35 325 € à 47 100 €) : exonération dégressive.
- Revenu ≥ 47 100 € : pas d’exonération.
🔹 Conditions d’accès
Accessible à tous les nouveaux entrepreneurs (demandeurs d’emploi ou non), la demande se fait directement via le guichet des formalités des entreprises. L’aide est accordée dès la création ou reprise de l’activité.
Autres solutions de financement à connaître
💡 Les prêts d’honneur
Des réseaux comme Initiative France ou Réseau Entreprendre proposent des prêts à taux zéro de 10 000 € à 29 000 €, en complément d’un financement bancaire.
💡 Les garanties bancaires
Des organismes tels que Bpifrance ou France Active apportent une garantie bancaire pouvant couvrir jusqu’à 65 % du prêt professionnel.
💡 Les microcrédits
L’Adie soutient les porteurs de projets exclus du système bancaire classique via des microcrédits jusqu’à 12 000 €, souvent accompagnés d’un suivi personnalisé.
En résumé
Créer son entreprise en 2025 reste possible même sans capital de départ, grâce à un ensemble d’aides adaptées à chaque profil.
👉 ARE pour maintenir un revenu, ARCE pour obtenir un capital de départ, ACRE pour alléger les charges sociales, et autres dispositifs pour renforcer votre financement.




